Pierre papier
Le secteur de l’immobilier possède l’avantage d’offrir une véritable pléiade d’opportunités aux épargnants. Il y est possible d’y investir de différentes manières cependant. La pierre papier est d’ailleurs une déclinaison de l’investissement locatif qui permet un placement sûr et optimal. À cet effet, quatre types de plateformes sont à l’honneur.
Investir dans une SCPI
Les SCPI ou Sociétés Civiles de Placements Immobiliers constituent le principal produit d’investissement pierre papier. Ce sont les plateformes qui reçoivent le plus de capitalisation. Elles fonctionnent sur les bases d’un fonds d’investissement. Les épargnants injectent ainsi une certaine somme d’argent en échange de parts qui peuvent s’apparenter à des titres de sociétés. Une grande partie du capital récolté servira à constituer un parc immobilier composé de plusieurs types immeubles qui seront ensuite mis en location. Les détenteurs de parts, qui sont aussi appelés des associés, se font rémunérer par une partie des loyers au prorata de leur participation.
Ce principe d’investissement locatif indirect possède de nombreux atouts qui font d’ailleurs le succès des SCPI. En premier lieu, aucune plateforme de ce type ne voit le jour sans l’aval de l’Autorité des Marchés Financiers. Les fraudes sont donc assez rares. De plus, comme il s’agit de parcs immobiliers de grande envergure constitués d’une diversité d’actifs, il subsiste une mutualisation des risques. C’est un matelas de sécurité permettant d’être à l’abri dans le cas où un ou quelques locataires font défaut. Et en termes de rendements, la moyenne nationale se situe toujours autours des 5 % par an.
Investir dans une OPCI
OPCI est l’acronyme pour Organisme de Placement Collectif Immobilier. C’est une plateforme d’épargne souvent confondue avec les SCPI. Mais elle fonctionne plutôt comme un support en unités de compte, pouvant se substituer aux fonds en euro des contrats d’assurance vie. Ainsi, les épargnants peuvent y placer leur capital afin d’investir dans deux principaux types d’actifs :
- Des biens immobiliers à usage professionnel et commercial non coté
- Des produits financiers (titres, obligations, parts de fonds, etc.)
Le capital investi par un individu est réparti entre ces deux types d’actifs. C’est d’ailleurs la principale caractéristique qui différencie les OPCI des SCPI. 55 % à 65 % du montant injecté partent alors dans les biens immobiliers. La participation sur les marchés financiers s’élève à 25 %. Et il existe une obligation de 5 % en guise de stock de liquidité.
Les performances des OPCI sont plutôt intéressantes. Elles se chiffrent aux alentours de 5,4% en moyenne par an. Cela représente quand même 0,4 point de plus que les SCPI. Les 25% des produits financiers permettent de booster un peu les rendements stables des actifs immobiliers. Néanmoins, c’est un placement qui comporte plus de risques et dont le capital est encore moins garanti que celui des SCPI.
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Investir dans le Crowdfunding
Actuellement, la manière de financer ses projets évolue tout autant que le marché de l’immobilier lui-même. Ainsi, plus forcément besoin de souscrire à un crédit auprès d’une banque pour pouvoir se constituer un vrai patrimoine immobilier. Il est désormais possible de faire un appel à contribution auprès du grand public, c’est toute la base du Crowdfunding. Une nouvelle d’éviter les procédures parfois très lourdes des demandes de prêts. Si beaucoup de Start-Ups ou de PME ont pu récolter des fonds ainsi, c’est aussi possible de le faire pour un investissement immobilier. Il est néanmoins nécessaire de savoir convaincre pour attirer un maximum de participants.
Le Crowdfunding immobilier n’est pas réellement fait pour financer l’ensemble de son achat d’actif. Il est surtout utile pour augmenter son budget ou pour compléter ce dernier. Et comme pour tout investissement, le promoteur du projet devra rembourser les participants grâce aux loyers perçus après. Ce type de pratique comporte cependant un certain risque. Si le projet réussi, les rendements peuvent être très élevés. Mais dans le cas où le promoteur n’arrive pas à faire décoller correctement son placement, les Crowfunders peuvent potentiellement tout perdre. C’est pour cela que ces derniers doivent être prudents avant d’engager une participation.
Investir dans les sociétés foncières
La société foncière ou plus communément appelée « La Foncière » se définit comme étant une entreprise de promotion immobilière détenant de nombreux actifs à mettre sur le marché. Il est question ici de biens à louer ou à valoriser pour une future revente. Les sociétés foncières font beaucoup dans la diversification. En effet, leur portefeuille se compose d’actifs de l’immobilier tertiaire, mais aussi de logements et autres locaux à usage professionnel. La plupart d’entre elles sont cotées en bourse, ce qui leur vaut le statut de Sociétés d’Investissement Immobilier Cotées (SIIC) étant soumises à ne fiscalité particulière.
Pour y investir, il suffit de faire comme en bourse et d’acquérir des actions. Les épargnants auront une grande flexibilité quant à leurs parts qu’ils pourront remettre sur le marché comme bon leur semble. De leur côté, les sociétés foncières ont l’obligation de redistribuer au moins 95 % des loyers générés par leur parc immobilier ou 60 % des plus-values de revente. On retrouve ici certains avantages de l’investissement en SCPI, notamment l’absence de charges de gestion ou encore la mutualisation des risques grâce à la diversité des actifs. En termes de rendements, ce type de placement atteint facilement les 6 % l’année.